Cancers du sein : repérer les signes précoces
À l’occasion d’Octobre rose, La Toque magazine s’associe à une mission de santé publique de la plus haute importance : sensibiliser au cancer du sein, dont les formes sont multiples, et à ses symptômes, à connaître pour mieux réagir.
Près de 98 000 femmes travaillent dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie en France. Elles représentent 32 % des chefs d’entreprise et 51 % des salariés de la branche*. Autant de raisons de mettre en lumière une maladie qui touche la gent féminine dans 99 % des cas.
Chaque année, plus de 60 000 personnes sont diagnostiquées comme étant atteintes de cette maladie en France, majoritairement repérée au moment d’un examen de dépistage organisé, recommandé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans sans facteur de risque particulier. Cependant, les populations plus jeunes — dès 40 ans, et même avant —, semblent de plus en plus touchées par ce type de cancers.
Dépister tôt pour mieux soigner
L’Assurance maladie rappelle l’importance d’un examen effectué par un médecin, si possible tous les ans**. Celui-ci comprend notamment une palpation des seins et du creux axillaire, situé sous l’aisselle. Il doit être complété par une autopalpation régulière. Toute grosseur inhabituelle, même non douloureuse, doit être contrôlée.
Un cancer du sein peut aussi être repéré en raison de ses symptômes : une déformation d’un sein d’apparition récente ; la rétractation ou la déviation d’un mamelon ; une rougeur, un œdème, une sensation de chaleur sur une partie du sein ; un aspect peau d’orange d’apparition récente sur une partie du sein ; une douleur localisée ; des ganglions gonflés sous les aisselles ; un écoulement anormal au niveau d’un mamelon (notamment verdâtre ou présentant des traces de sang).
Réflexe à adopter face à un ou plusieurs de ces signes : prendre rapidement rendez-vous avec un généraliste ou un gynécologue, qui proposera si nécessaire des examens complémentaires.
Les facteurs de risque
Il est avéré que le travail de nuit augmente le risque de développer un cancer du sein. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale conclut même à un surrisque de 26 % pour les femmes non ménopausées exerçant de nuit (travail défini comme au moins trois heures de travail entre minuit et 5 heures du matin)***. Les chercheurs soulignent que ce risque croît particulièrement chez les femmes œuvrant de nuit au moins deux jours par semaine pendant au moins dix ans. Point positif : ce risque diminue dès l’arrêt du travail nocturne.
D’autres facteurs — évitables — augmentent de manière importante la probabilité de développer un cancer du sein, comme le tabac, la consommation régulière d’alcool (dès 1 verre par jour), le surpoids et l’obésité. Une prévention efficace peut donc consister en un sevrage tabagique, une limitation des boissons alcoolisées et une perte de poids quand cela s’avère nécessaire.